retour à l'accueil        Extrait de mon Livret de Sculpture Métal

la sculpture Métal (page n°1)

Etymologie. Le terme de « sculpture » vient étymologiquement du latin « sculpere » qui signifie « tailler » ou « enlever » des morceaux à une pierre pour créer une figure, un ornement.

Dès 1676, André Félibien, cite dans son traité d’architecture, chapitre 1er: La sculpture «*»  est un art, par lequel, en ôtant ou en ajoutant de la matière, on forme toutes sortes de Figures, comme lorsque l'on travaille la terre, la cire, le bois, la pierre ou le métal. Ce travail se fait aussi, en creusant ou en travaillant le relief, comme font les Sta­tuaires et les Ornemanistes de bas reliefs, dont les figures se font de différentes manières. Car les unes sont isolées et se voient de tous cotés, comme les statues, les autres ne paraissent jamais entières. On les appelle Basse-taille ou Bas reliefs, les anciens les inventèrent pour représenter des Histoires et faire comme des Tableaux, dont ils pouvaient orner les théâtres, les arcs de triomphe ou au­tres Edifices.

1988 Philippe Clérin, sculpteur. Auteur de deux ouvrages : La Sculpture en Acier et La Sculpture toutes les techniques, aux éditions Dessain/Tolra, cite nous estimons qu’il y a sculpture chaque fois que l’artiste travaille la matière selon les trois dimensions de l’espace, mais il ajoute : la création qui en résulte n’a pas de fonction utilitaire ?

De nos jours. Les encyclopédies indiquent, sculpter c’est créer une œuvre d’art en trois dimensions par tous procédés y compris le modelage.

Apparence. Il y a deux aspects en sculpture, le bas ou haut relief et le ronde-bosse, si pour le premier le relief en trois dimensions ne peut s’observer que de face et de coté, le second représente un sujet qui peut être vu de tous les cotés en tournant autour.
Manière. Il y a deux techniques pour travailler sur une sculpture :
1er) le modelage, par adjonction ou suppression de matériaux dits plastique, comme l’argile, la cire etc.…
2ème) la taille direct, en enlevant des morceaux de matière dure d’un bloc initial en pierre, bois etc.
Toutes les autres techniques dérivent de ces deux aspects d’exécution qui restent fondamentales à toutes sculptures.
Conclusion. On peu conclure, que sculpter c’est travailler, en enlevant ou en rajoutant de la « matière* » dans les trois dimensions de l’espace, hauteur, largeur et profondeur, afin de créer un volume ou une figure.

les Sculpteurs Métal 

La sculpture métal développé au long de ces pages, est basée sur la formation et l’assemblage de pièces en une seule structure.

Le moulage et la fonte, ne peuvent intervenir qu’épisodiquement et très difficilement, chaque pièce crée reste donc « unique »

Il existe de nombreuses formes d’expression en sculpture métal : figuratives, abstraites, modernes où datant du début du siècle. On peut s’exprimer avec cette matière de différentes façons.

Certains sculpteurs ont marqués de leurs noms un style de sculpture. Voici ceux qui ont retenus mon attention tant dans l’originalité et la manière, que dans la diversité qu’ils ont apportés à cette discipline.

Gonzalez Julio(1876-1942) Gargallo Pablo (1881-1934) Surréalisme/Cubisme
Arrivé à Paris en 1900, Julio González passe sa vie et sa carrière de sculpteur dans le quartier du Montparnasse. Entre 1928/1932 il entame une collaboration fructueuse avec les deux Pablo, Picasso et Gargallo. Grâce aux nouvelles techniques de soudure du fer, apprît chez Renault, qu’ils appliquent à leurs assemblages, ils abordent la sculpture cubiste. Ils resteront dans l'ombre de Picasso, mais développeront leur propre langage artistique. Pablo Gargallo travaille le volume de ses sculptures en jouant avec les pleins et les vides, les creux et les bosses. Julio González mise sur les assemblages et le travail de la tôle, il est considéré comme le père fondateur de la sculpture Métal moderne.[]

Calder Alexander (1898-1976) Art américain
Est issu d’une famille de sculpteurs fondeurs du 19éme siècle en Amérique. Après un parcours classique il évoluera vers le découpage, le cintrage et l’assemblage de tôles découpées, mises en équilibre par des tiges métalliques, donnant à l’ensemble une impression d’instabilité, ce sont Les Mobiles chaque pièce de la sculpture est de couleur différente.
Plus tard il crée leurs contraires Les Stabiles.

César Baldaccini (1921-1998) Nouveau Réalisme
Plus connu pour ces assemblages de pièces mécaniques (le Centaure, le mur Eiffel etc.) et les compressions comme le César du cinéma qui est la représentation de plusieurs voitures compressées, amalgamées et miniaturisées.

Watkin Gaston (1916/2011)
C’est en 1958 qu’apparaissent ses premières sculptures métalliques, dans une première approche, il travaille des feuilles de cuivre et de plomb, puis il y incorpore une structure filaire. Il n’y a qu’un pas pour arriver à la structure unique en fil soudé, cet aspect ne représente qu’une partie de son œuvre ; petites sculptures, 
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Cesar, Gargallo, gonzalez, calder, watkin

  • cesar du cinéma
  • masque en fer de récupèration
  • portrait métal Greta Garbo
  • les mobiles
  • cheval stucture filaire


les marteaux

  • marteau à panne
  • marteau de forge
  • marteau à planer la tôle
  • marteau pour emboutir en creux
  • panneaux de colection de marteaux les plus divers

Pour toutes opérations de formation du métal, le maniement du marteau est la clé de la réussite.


En taille directe le marteau ou la masse donne à l’outil la force de pénétration et c’est le burin ou le ciseau qui imprime le travail.

C’est donc avec ces accessoires que l’on aura une variété de formes la plus grande possible.

En sculpture métal le marteau fait l’essentiel du travail, on choisira sa forme en fonction de l’action à effectuer.

Il existe toute une variété de marteaux (page 16), dans la forme et dans le poids.

Si la forme est plus simple à déterminer en fonction de l’opération à réaliser, le poids lui sera plus délicat à déterminer.

C’est l’expérience et la pratique qui permettra de choisir le poids, en fonction de sa force et de l’épaisseur du métal à travailler, sans pour autant dépasser le poids critique qui fatiguera le bras.

Il est souhaitable d’avoir une variété, de formes et de poids, la plus large possible avec des écarts à 100 grammes près. Il faut s’exercer pour avoir de la précision, faisons le parallèle entre le martelage et la pêche à la mouche.

Dans la pêche au leurre, la force est transmise par l’action arrière, l’action avant n’est alors qu’un accompagnement. Dans ces conditions on obtient, longueur et précision. Si on cherche à lancer que devant il est dit que l’on « n’attrapera que ses chaussures ».

Dans le travail du marteau l’effort se fait dans le relevé de celui-ci et on accompagne la descente. C’est ainsi que l’on obtient force et précision. Il est préférable de s’appliquer à donner trois coups précis, que de placer dix coups désordonnés. On constate que c’est la précision des coups qui en réduira le nombre.

Chez le débutant : après un certain temps le bras fatigue, l’amplitude du geste diminue, les coups s’accélèrent et perdent leurs efficacités. Il faut se reprendre, ralentir la cadence et relever le bras afin de retrouver la précision souhaitée.

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Maquette et Epure

Complément de l’épure, et chaque fois que l’on pourra, la réalisation d’une maquette grandeur nature, réduite, brute ou fignolée servira de modèle à la sculpture métal.

On peut utiliser des matières tendres et faciles, comme la terre, le plâtre, le papier mâché, le polystyrène ou le béton cellulaire. 
 
Equilibre et stabilité
 
Pour les matières dites de « taille », c’est le bloc lui-même qui inspire l’artiste car l’œuvre y est déjà inscrite et c’est dans la base du bloc que l’on trouvera son socle.
Tous blocs de marbre recèlent une figure qu’il convient de libérer« Michel Ange »
 
Au départ la sculpture métal n’a pas de consistance ni de volume, c’est l’assemblage des pièces formées et les espaces, qui donneront le volume du sujet à traiter. Il faut dès le départ prévoir ou concevoir un socle qui sera fixé au sujet.
Le bon sens et l’imagination permettront certaines audaces.
 
Ossature
 
Pour commencer une sculpture métal, il faut s’organiser imaginer une base où l’on pourra greffer les ajouts qui formeront le volume.
Dans le passé je partais d’une ossature centrale, souvent un outil, à présent je privilégie le contour pour commencer une sculpture. La bordure confectionnée et assemblée sur l’épure donne la bonne dimension que l’on prévoyait pour la sculpture, puis viennent se gréffer d'autres pièces formées, qui combinés avec les espaces, donnent le volume de la sculpture.
 
La Couleur 

En dehors des polychromes sur bois des églises et des façades de cathédrale du moyen âge, comment en sculpture, exprimer la couleur ? L’éclat du coquelicot dans un champ de blé avec pour arrière plan le coucher du soleil. 
Comment rendre les dégradés et les nuances, la profondeur de champ, que l’on travail en peinture en aquarelle ou en photo.
Il  me semble préférable de privilégier la forme à l’aide d’attitudes d’expressions de mouvements, et comme le peintre mêle les couleurs sur sa palette, grâce à un savant mélange de ces ingrédients, pouvoir exprimer un sentiment?...



le travail du Métal

  • forge à gaz propane travail à chaud
  • interrieur du four à propane
  • sortie du métal à former
  • placement de la pièce dans la salière
  • emboutissage en salière
A chaud :
Pour travailler l’acier, il faut le chauffer rouge cerise (1), soit à la forge à charbon ou à gaz (four propane), soit avec un chalumeau chauffeur oxyacéthylénique ou oxy-propane.

Ces procédés donnent des températures qui peuvent dépasser le point de fusion(1500°).

Je préfère utiliser le four à propane dont la température ne dépasse guère (960°) largement suffisante pour le travail du fer.

Les avantages : facilité de mise en œuvre (allumage avec un simple briquet ), économique par rapport aux autres procédés, supprime les risques de fonte ou de brûlage.

A froid :
L’acier se travail également à froid, il doit être au préalable recuit (2).
Après chaque action de formation à froid, le métal durci, cette réaction s’appelle « l’écrouissage ».

Pour continuer la formation d’une pièce, il faut la recuire pour lui redonner de la souplesse, autant de fois qu’il sera nécessaire afin de parfaire le travail.

La trempe n’agissant pas sur l’acier doux, dans certain cas on peut lui redonner une certaine rigidité en supprimant l’effet recuit par une action de planage ou de sementation.

Si l’on veut obtenir de la dureté, il faut remplacer l’acier doux par de l’acier dur, la trempe rendra l’acier, de plus en plus dur, jusqu’à cassant, c’est la température et le moment du revenu appliqué qui déterminera la dureté du métal.

Exemple : un outil pour tailler une pierre dure « le granit » doit subir une trempe et un revenu, qui assurera une certaine souplesse sans être cassant.

Pour une matière tendre « le bois » la trempe peut être très sèche sans revenu

Réaction du métal :
Sous l’effet de la chaleur, pendant la soudure ou toutes opérations de chauffe, le fer se « dilate » et occasionne des déformations qu’il faut prendre en compte et parfois y remédier.

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