Parcours; Ferronnerie d'Art à Sculpture Métal Animaliére
Retour Accueil Passionné de création depuis l'enfance
Je me spécialise durant quatre années d'apprentissage dans le travail des métaux. Cette formation m'amène dans les années 1970/80 à la ferronnerie d'art. Je crée l'atelier «CuFe» au Havre où je réalise mes premiers travaux industriels d'abord, puis décoratifs (meubles, luminaires) et mes premières sculptures (guerriers, oiseaux).
C'est au cours de cette période artisanale des années 70, alors que j'expérimente les premières réalisations animalières, que je différencie; construction métallique et sculpture. Je crée des chevaliers en armureà l'aide d'une feuille de tôle découpée puis formée. Mes premières sculptures animalières naissent ainsi d'une pioche découpée, forgée, puis assemblée (le Paon). Dans ces années pour l'amateur d'art « la sculpture métal» n'est que forge et ferronnerie d'art. L'industrialisation à outrance rendra superflu le travail des forgerons. Il ne subsiste alors que de rares ateliers d'entretien et de ferronnerie d'art, je fus l'un des derniers au Havre.
De la Ferronnerie d'art à La Sculpture Métal
C'est en pratiquant la sculpture dite papier mâché au cours de M. Hervé Delamare à Gonfreville l'Orcher que je prends conscience des possibilités d'ajout et de retrait, quelle que soit la matière.
Le papier mâché se pratique en appliquant sur une structure métallique une pâte souple. Cette armature permet le maintient de la création jusqu'au séchage et au durcissement de la pâte. Après les premiers essais classiques sur du fil de fer torsadé, j'ai continué cette activité en utilisant des armatures rigides soudées de type structures filaires. Il ne restait plus qu'un pas à franchir pour revenir à mes anciennes créations en améliorant les assemblages grâce aux techniques d'aujourd'hui . Ma formation initiale à l'école durant quatre ans puis huit années d'artisanat m'ont permis d'aboutir à la sculpture métal.
Je sculpte en me servant des deux aspects fondamentaux de la sculpture :
" La taille et le modelage"
Je coupe, je meule, j'ôte ou je rajoute du fer, chauffé au « rouge cerise » (1)
L'art et la Manière
Je forme la matière en creux et bosses. J'assemble ces pièces qui génèrent des espaces créant ainsi le volume de mes sculptures. J'essaie de figurer l'attitude, le mouvement et parfois l'expression d'un sentiment que nous offre le monde animalier. Sous mon marteau, le fer chauffé au rouge cerise, plie, s'étale, se tasse, s'arrondit, se creuse, Je le guide et je l'apprivoise. Il prend la forme que je veux lui donner: un brin d'herbe, une crête de coq, le pétale d'une fleur, les rondeurs du chat.
Si j'utilise souvent la matière des vieux outils, c'est avant tout pour conserver ces témoignages du passé dans mes créations. Pour finir, je polis et je bronze, cette opération de présentation et de protection nécessite à elle seule pas moins de neuf manipulations successives (mécaniques, thermiques, chimiques).
J'obtiens alors cet aspect « mordoré » aspect bronze selon une recette personnelle.
Conclusions
Je pense avoir perfectionné mon style depuis les années 70, que je définirais en deux mots: figuratif, esquissé. Ma recherche actuelle vise à accentuer la création du volume en associant vide et matière pour ne conserver que l'essentiel. J'essaie de donner aux sculptures la pureté et la légèreté que métal et vieux outils ne possèdent pas.
En sculpture les matières comme la pierre ou le marbre sont dures, le bois est délicat,
le fer cumule ces deux difficultés à la fois, mais pour bien l'apprivoiser,
rouge cerise, il faut l'accompagner. G.P.L
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(1) « rouge cerise » : couleur opalescente du fer lorsqu'il est chauffé de 780° à 900°